(...) p.55 : "Toutes choses sont impermanentes. La tendance à rejoindre le non-être est continuelle et universelle. Même les choses qui ont toutes les caractéristiques de la substance (celles qui sont dures, inertes, solides) n'offrent rien de plus que l'illusion de la permanence. Nous pouvons mettre des œillères, recourir à la ruse pour oublier, ignorer ou faire semblant - tout va, à la fin, au non-être. Tout s'use. les planètes, les étoiles, et même les choses immatérielles, comme la renommée, l'héritage scientifiques, les preuves mathématiques, le grand art (...)Toutes choses sont imparfaites. (...) Toutes choses sont incomplètes. Toutes choses, y compris l'univers lui-même, sont en état constant, perpétuel de devenir ou de désagrégation. (...)
p. 66 : "Se défaire du superflu. Le wabi-sabi signifie aller d'un pas léger sur la planète et savoir apprécier ce que l'on rencontre en chemin, même le plus insignifiant, au moment où on le rencontre. "Pauvreté matérielle, richesse spirituelle" sont de mots qui expriment pleinement le wabi-sabi. EN d'autres termes, celui-ci nous incite à cesser de nous préoccuper de tout ce qui a trait au succès (richesse, position sociale, pouvoir et luxe) et à goûter la vie désencombrée. Le wabi-sabi consiste précisément à trouver l'équilibre subtil entre le plaisir que nous retirons des choses et celui que nous retirons de notre liberté par rapport aux choses." (...) p.82 : "Réduisez jusqu'à l'essence, mais n'enlevez pas la poésie. Gardez les choses pures et non encombrées, mais ne les stérilisez pas. (Les objets wabi-sabi sont émotionnellement chauds, pas froids). Cela implique habituellement d'utiliser une gamme restreinte de matériaux. (...)
© LEONARD KOREN, Wabi-sabi à l'usage des artistes, designers, poètes et philosophes, Vannes, Editions Sully, 2015.
Comments